En quelques jours, le vaccin contre le Covid-19 est passé de l’espoir à la proche réalité. 90%...95%...les taux d’efficacité en phase de tests des vaccins Pfizer BioNTech et Moderna sont enthousiasmants. Il n’en faut pas plus pour que les marchés financiers, ceux-là mêmes qui avaient plongé en mars en constatant les immenses dégâts sur l’activité économique des mesures sanitaires, s’offrent un mois de hausse historique en novembre (+18,4% pour l’indice Euro Stoxx 50 des grandes capitalisations de la zone Euro, +11,8% pour le vétéran américain Dow Jones, niveau inconnu depuis…1928).
Cette envolée est surtout l’apanage des sociétés qualifiées dans le jargon des investisseurs de Reopen (Réouverture), qui ont le plus souffert de la mise à l’arrêt puis au ralenti de l’économie (transport, énergie, banques, immobilier commercial…), et qui, malgré le récent enthousiasme, sont souvent encore assez loin de leur niveau pré-crise. Inversement, les sociétés qualifiées de Stay at Home (Rester à la maison), qui ont été peu affectées voire ont bénéficié des conséquences de la pandémie (e-commerce, cloud informatique, santé…) ont nettement moins progressé en novembre, mais affichent de solides performances sur l’année.
La violence de la hausse nous incite à recommander la prudence pour les semaines à venir sur ces valeurs Reopen et à privilégier de nouveau des thèmes qui profiteront de certaines modifications de comportement appelées à durer (travail à domicile, digitalisation, sécurité sanitaire…). La forte baisse de l’or permet d’envisager des achats à un prix plus attractif pour se couvrir en partie contre un risque de rechute de l’économie et des actifs à risque. Alors que les marchés financiers sont en train de refermer la page sanitaire en misant sur un retour progressif à l’activité normale grâce aux vaccins, les interrogations se tournent désormais vers l’ampleur et l’efficacité des mesures de relance, ainsi que sur le financement de la dette abyssale creusée pour éviter l’effondrement. Il y a fort à parier que le retour à la normale ne sera pas un long fleuve tranquille.
La réforme des retraites est pour l’instant une victime collatérale de la pandémie. La presse se fait l’écho de dissensions au sein de l’exécutif entre ceux, d’une part, qui considèrent qu’elle est d’autant plus nécessaire que la dette Covid s’est creusée et veulent en faire la priorité dès 2021 et ceux, d’autre part, qui considèrent que l’agenda politique prioritairement consacré à l‘économie et à l’emploi ne permet pas d’y glisser une réforme controversée.
Selon le pointage à fin août 2020 de la Fédération Française de l’Assurance (FFA), ce sont près de 260 000 nouveaux PER individuels qui ont été souscrits depuis octobre 2019 pour un encours de 2,1 milliards d’euros.
Bonne nouvelle en vue pour les détenteurs de PERCO qui bénéficiaient de taux historiques de prélèvements sociaux (ceux au moment du versement) : un amendement adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale prévoit qu’ils conservent cet avantage en cas de transfert dans un nouveau PER collectif. Le législateur continue ainsi à corriger quelques trous dans la raquette des nouveaux PER institués par la loi PACTE.
Alors que nous arrivons dans la traditionnelle période des cadeaux annuels, nous proposons aux parents et grands-parents de réfléchir à un cadeau original : ouvrir un Plan d’Epargne Retraite à ses enfants ou petits-enfants mineurs.
Pendant de nombreuses années, les établissements bancaires ont incité les parents à ouvrir des Plans d’Epargne Logement pour leurs enfants mineurs, à tel point qu’une réponse officielle dite Chartier de 2006 a confirmé qu’un tel placement financier peut être qualifié de présent d’usage (donc non taxable en tant que donation pour autant que le montant soit raisonnable par rapport au patrimoine des parents). Le minimum d’investissement initial sur un PER comme My PENSION xPER est de 1 000 €, ce qui, pour nombre de contribuables, est compatible avec la notion de présent d’usage (qui n’est pas figée mais la limite de 2% du patrimoine est couramment évoquée). Il convient de vérifier avec votre conseil si le montant envisagé est compatible avec la notion de présent d’usage dans votre cas spécifique. S’il ne l’est pas, vous pouvez aussi effectuer un don manuel. Il faut noter que dans le cas d’un PER, il n’y a aucune obligation de versement minimal par la suite, ce qui permet une grande souplesse.
Parmi les nouveautés des Plans d’Epargne Retraite créés par la loi PACTE en 2019, figure le déblocage de l’épargne en cas d’acquisition de la résidence principale, ce qui permet au PER d’avoir quelques caractéristiques similaires au PEL. En offrant un placement sur un PER, les parents ou les grands-parents ont la certitude que les sommes investies seront utilisées pour de bons motifs ; l’acquisition de la résidence principale, le financement de la retraite ou une aide en cas d’alea de la vie.
Contrairement au PEL dont la rémunération fixe est tombée à 1% pour les plans souscrits depuis août 2016, le PER permet d’investir sur des organismes de placement collectif en actions, voire d’accéder à une gestion pilotée par des gérants privés, en l’occurrence Champeil concernant My PENSION xPER. Les plus-values sont capitalisées au sein du PER assurantiel, comme en assurance vie classique. Les investissements réalisés participent au financement de l’économie réelle dans l’esprit de la loi PACTE.
Le Plan d’épargne retraite pour un enfant mineur doit être ouvert et signé par les représentants légaux (parents ou tuteurs) mais peut être alimenté par les parents comme les grands-parents comme indiqué précédemment. La déduction fiscale du revenu imposable est acquise au foyer fiscal auquel appartient l’enfant mineur, soit généralement les parents. Le versement effectué sur le PER d’un enfant n’entame pas le plafond épargne retraite des parents.
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