Le pessimisme a prédominé sur les marchés financiers tout au long du mois de septembre. La Banque Centrale Américaine a douché les investisseurs qui espéraient une fin rapide du cycle de resserrement monétaire. Et la BCE lui a emboité le pas. Une nouvelle hausse des taux aux Etats-Unis d’ici à la fin de l’année est quasiment actée. Mais surtout les discours des banquiers centraux militent pour une période prolongée de taux élevés. Les taux 10 ans américains ont d’ailleurs fortement réagi en atteignant 4.6%, leur plus haut niveau depuis 16 ans. Les taux des prêts hypothécaires US atteignent même un plus haut en 22 ans à 7.80%. Le retour du psychodrame récurrent sur la fermeture des administrations fédérales a par ailleurs mis temporairement de l’huile sur le feu. En France, les taux 10 ans grimpent à 3.4% et le marché immobilier tourne au ralenti. De plus, malgré des mesures sporadiques de relance, l’économie chinoise montre des signes inquiétants de ralentissement tandis que le secteur immobilier y est en grande difficulté. De fait, les marchés d’actions ont subi des corrections marquées : l’indice européen Euro Stoxx 50 abandonne -2.9% tandis que son homologue américain S&P500 cède -4.9% et celui des valeurs technologiques, le NADSAQ, perd -5.8%. En Europe, les valeurs technologiques et du luxe sont particulièrement touchées tandis que le secteur de l’énergie, avec la hausse du pétrole, et le secteur bancaire, avec la hausse des taux, progressent en moyenne sur le mois.
Face aux incertitudes sur la croissance économique mondiale, nous gardons un biais prudent. La question majeure qui devrait déterminer l’évolution des cours sur le reste de l’année est la capacité des entreprises à maintenir leurs résultats dans une perspective de récession ou de croissance atone.
La Réforme des Retraites est entrée en application le 1er septembre 2023. Outre la mesure phare de recul de l’âge légal de départ à 64 ans, elle intègre en réalité un ensemble de mesures révisant notre système de retraites : calendrier plus rapide d’augmentation de la durée de cotisation, meilleure prise en compte des carrières longues et de la pénibilité, disparition progressive de certains régimes spéciaux, revalorisation des petites pensions, nouveaux droits familiaux, mesures spécifiques pour faciliter les départs à taux plein et améliorer la transition entre activité et retraite. Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page internet dédiée à La Réforme des Retraites 2023. Concernant la revalorisation des petites pensions via l’augmentation du Minimum Contributif, ce sont près de 700 000 retraités récents qui devraient recevoir dès le 9 octobre une augmentation de leur pension allant jusqu’à 100 euros par mois tandis qu’un autre million en bénéficiera en 2024 avec effet rétroactif.
Par ailleurs, le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, a annoncé une revalorisation des pensions de retraite de base de l’ordre de 5,2% au 1er janvier 2024 inscrite dans le Projet de Loi de Finances qui doit être voté par le Parlement.
Enfin, les négociations entre les partenaires sociaux du régime complémentaire des salariés du privé (AGIRC/ARRCO) touchent à leur fin. On connaîtra prochainement l’augmentation des retraites complémentaires prenant effet le 1er novembre. Le malus temporaire de 10% pendant 3 ans pour les salariés disposant de tous leurs trimestres mais partant avant l’âge du taux plein pourrait être supprimé.
Alors que la Réforme des Retraites mise en œuvre en 2023 vient de modifier les conditions de départ à la retraite (recul de l’âge légal à 64 ans sauf exceptions et accélération du calendrier de la réforme Touraine visant à augmenter progressivement la durée de cotisation à 172 trimestres), la question de racheter des trimestres pour améliorer sa pension de retraite mérite d’être reposée avec ces nouveaux paramètres.
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